Édouard Ferlet
pianoïd


Avec Pianoïd, Edouard Ferlet revient là où on ne l’attend pas avec un album qui s’aventure aux confins de l’electro, de la musique contemporaine et de l’ambiant.
Si Bach a souvent été le terrain de jeu favori du pianiste, celui-ci franchit d’un pas de géant les siècles pour se placer aujourd’hui sous les auspices de Philip Glass ou Brian Eno. En charge du dispositif interactif et électroacoustique, Edouard Ferlet nous embarque dans un voyage musical technologique. Une exploration de l’instrument orchestre par excellence où il délivre des paysages sonores à la matière riche, onirique et profondément originale.
Pianoïd un disque de piano solo alors ? Pas tout à fait.
Si ce projet est en apparence un dialogue d’Edouard Ferlet avec lui-même, il est aussi et surtout un échange entre un homme et une machine.
En s’emparant du diskclavier™, système de piano automatisé et mécanique développé autour du langage MIDI, le musicien joue avec son double virtuel. Il y a ainsi deux pianos. L’un est entre les mains d’Edouard, l’autre est une machine. Elle est son reflet, sa créature mécanique. Cet autre Edouard est précis, rigoureux, formel mais aussi déviant et intempestif. Il est, par moment, un parfait accompagnateur mais à d’autres endroits revendique son indépendance et son autonomie pour dominer les échanges par sa virtuosité.
Cet outil permet, en effet, de reproduire un jeu sur l’instrument humainement impossible à interpréter : une quantité de notes jouables en simultané, une précision rythmique et des vélocités extrahumaines. L’Homme, dont le jeu est augmenté et démultiplié, fait face à la Machine, parfois soumise ou intelligente, toujours surprenante. La technologie est ici au service de la poésie sonore.
Loin d’un simple exercice de style, Pianoïd nous questionne sur la place de l’interprète et de l’improvisation. Il donne une vision futuriste de ce que peut être un « solo de piano » dont le langage musical est augmenté par un être virtuel.

enregistré en mars 2023 au studio Mélisse à Houssay (41)
production Édouard Ferlet pour Mélisse
chargée de production Carole Bonetti
management François Boncompain
enregistrement Joachim Olaya
enregistrement, mixage Pierre-Emmanuel Meriaud excepté Sun Dog
mastering Globe Audio Mastering, Alexis Bardinet
photographies Grégoire Alexandre, artwork Céline Moteau
Édouard Ferlet joue sur un piano à queue de concert CFX
un quart de queue Silent™ C3XSH
et un piano droit Disklavier™ Enspire Yamaha
préparation des pianos Maxime Daudin
Édouard Ferlet est artiste Yamaha
Inhale
Reflex
Raining
From Z to A
Herd Instinct
Night Moves
Excess
Cécile
Twisted Mind
Bord de nuit (texte de Nancy Huston feat. Babx)
Intempéries
Sun Dog (Bonus track)
Un peu d’histoire …
En 1987, la firme japonaise Yamaha donnait une nouvelle vie aux pianos automatiques apparu il y a plus de 130 ans et invente le système Disklavier.
Un système de piano automatisé et mécanique développé autour du langage MIDI. Ce piano nous questionne quant à la place de l’interprète sur scène par sa présence virtuelle, à la diffusion de la musique et au rapport entre l’être humain et la machine.
Aujourd’hui avec PIANOïD, Édouard Ferlet s’entoure de deux piano Yamaha, un Silent et un Disklavier qu’il pilote grace à une surface de contrôle midi qui va les synchroniser. Ce contrôleur agit sur des paramètres informatiques qui seront joués en acoustiques.
C’est avec ce dispositif inédit qu’il nous emmène dans un univers musical personnel à la frontière entre la musique électronique, rythmée, composée, improvisée, organique et intuitive.
Édouard Ferlet utilise ce nouvel instrument hybride à mi-chemin entre le synthétiseur et le piano traditionnel. Un instrument lui permettant de produire des sonorités et des modes jeux que l’homme ne pourrait pas jouer de ses mains tout en respectant une diffusion acoustique et naturelle de la musique.
PIANOïD est-il un futur possible du récital de piano ?